Méditer… ou pas…
La méditation pleine conscience a débarqué en trombe dans les médias suisses l’année passée. Et je m’étais dit alors, un peu naïve, « ça, c’est ma recette miracle ! C’est ce qui va m’aider à passer au-delà de la période un peu déprimante que je traverse. Je me lèverai chaque matin enthousiaste ! Envolées les longues minutes passées à planifier ma journée de travail dans mon lit… Je trouverai le travail idéal ! Je tomberai enceinte ! J’achèverai l’écriture de l’histoire de Martin ! »
J’ai suivi le programme d’entraînement MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) de 8 semaines et j’ai été une bonne élève… J’ai fait tous les exercices de méditation avec assiduité, remplis tous les tableaux, participé à toutes les séances, écouté attentivement…
Le cours a fini il y a 4 mois. J’ai toujours de la peine à me tirer du lit. Je n’ai pas changé de travail. Je ne suis pas enceinte. Et je n’ai pas travaillé une ligne de l’histoire de Martin… Et j’ai un souci de plus : « comment caser 15 minutes de méditation dans mon quotidien ? »
Pourtant, j’ai envie de continuer cette pratique, parce qu’un tout petit miracle s’est produit. Ce petit miracle passe inaperçu, il ne fait pas de bruit, il change de toutes petites choses et rend la vie un peu plus belle. Il est comme un signe qui me murmure « continue, explore, ose, persévère…ça en vaut la peine ! » Je vous explique.
Lorsque j’étais dans le début de la vingtaine, je croyais au bonheur, à la joie, à l’amour. Tout était possible. Avec les années, à force de ne pas atteindre les buts que je croyais devoir atteindre, à force de me mettre sous pression pour répondre à des exigences imaginaires, à force de constater que je ne pouvais pas tout contrôler, j’ai commencé à chercher un endroit à l’abri de tout ça et, finalement, je me suis réfugiée dans un terrier bien profond et bien sombre.
Je pense que je médite pour en sortir, pour retrouver cette joie, cette vie, cet amour qui m’accompagnaient à mes 20 ans, pour apprendre à démasquer toutes ces fausses exigences qui m’enferment. J’ai déjà trouvé un peu plus de douceur. Pour moi-même et pour les autres. Et ça, c’est le miracle le plus petit, le plus silencieux, le plus invisible, le moins attendu, mais le plus précieux pour moi en ce moment…
Je vous découvre avec plaisir ;o)
Tant mieux 😉