Superwoman…

  • Les livres qui promettent des miracles fleurissent… Après la « mindful Mayo« , les endives mindful ? La méditation se mue-t-elle en bien de consommation ? Devient-elle une stratégie marketing pour vendre encore plus ?
  • D’un autre côté, méditer devient connu du grand public. Prémisse d’un changement de société ?
  • Peut-être. Peut-être pas. La méditation est reprise par le monde économique, les banques, les multinationales, les managers. Même les traders méditent. Pour plus de productivité. Pas pour remettre en question le monde…
  • Tellement de personnes se tournent vers la méditation, il y a donc un réel besoin… Pour tenir, pour survivre ? Pour ne pas sombrer dans la dépression, pour réussir à tout prix ? Pour être soulagé, l’espace d’un instant ?
  • Et moi ? Suis-je influencée par l’ère du développement personnel ? Ou suis-je vraiment convaincue qu’il suffit d’y croire ? Que tout se joue dans ma tête ? Suffirait-il que j’abandonne toutes mes attentes pour voir mes désirs égoïstes se réaliser ? Suffirait-il que j’y croie pour éradiquer la faim dans le monde ?
  • La méditation comme outil à mon service et indirectement au service de la société capitaliste ? Pour obtenir toujours plus, pour « réussir sa vie » ! Adieu spiritualité, interdépendance, renonciation, détachement, chemin vers l’éveil, empathie…
  • Un enseignant de la tradition vipassana m’a dit un jour « Du bist gut genug » (tu es très bien telle que tu es). La méditation occidentalisée ne tendrait-elle pas plutôt vers « tu ne seras jamais assez bien, achète mon livre et mes endives mindful et accessoirement, médite, si tu travailles dur, tu deviendras superwoman… »
  • Qu’allons-nous faire de la méditation ? Que voulons-nous faire de la spiritualité ? Que voulons-nous pour ce monde ? Accueillir ou détruire ? Consommer ou vivre ?

 

Questions surgies suite à la lecture de The Long Marriage of Mindfulness and Money du New Yorker, Pensée nouvelle sur le site des sceptiques du Québec, Les succès ambivalents de la pleine conscience sur le blog d’Alain Gourhant, et From Monastery to Marketplace de Jeff Wilson

  1. J’aime la tête qui réfléchit ainsi. Parce qu’elle exerce son sens critique, et développe son regard à elle sur le monde. Ce sont les questions qui comptent vraiment, pas les réponses, n’est-ce pas?

    1. Je n’ai pas les réponses ! Je voulais écrire un article avec des certitudes, des faits… mais j’ai dû me résoudre à l’évidence, je n’avais que des questions…

  2. Parfois les questions sans réponse nous aide plus que les réponses elles-mêmes qui nous limitent dans un certain sens; Accepter qu’une question reste sans réponse c’est peut-être une façon de se libérer…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s