Je rentre du travail…
Je rentre du travail, il joue avec son papa, il me voit, il sourit et il s’agite, nous sommes heureux de nous retrouver. Je chante, il danse, je le chatouille, il rigole. Je le mets dans l’écharpe pour nous échapper quelques minutes sous la pluie, le sentir contre moi, notre petit moment à nous… Il n’est pas intéressé par les moutons, ma sœur n’est pas chez elle. Je décide d’aller voir les chênes. Ils sont si verts maintenant, à leurs pieds l’herbe est haute. J’ai espoir qu’ils aspirent toutes ces pensées qui tournent en roue libre dans ma tête quand je chante, et qu’il danse, quand je le chatouille, et qu’il rigole, quand on se promène, et qu’il ne regarde pas les moutons…
Je suis toujours si bien sous leur feuillage, mais le tourbillon du travail, les échéances, les problèmes sur les chantiers, les mandats qui s’accumulent, les journées qui sont si courtes… avalent cette si belle part de moi, celle qui savait écouter les chênes…
J’entends, Green, j’entends si bien tes mots.
Quel touchant article Green! Je suis émue à la lecture de ce billet et je trouve si beau que tu sois capable d’écouter les chênes. Je te souhaite de renouer avec cette si belle part de toi qui n’est pas perdue, juste à l’état de veille. 🙂