Avoir le courage de dire non ~ Yes Project #4
Je me réveille fatiguée, les pensées rivées au travail et avec ce rêve de science-fiction flottant en arrière plan dans ma tête : je faisais le signe de croix en désirant sincèrement la bénédiction divine!
A peine sortie de la chambre, mon mari insiste gentiment pour que je monte à l’ermitage, y rejoindre ma famille pour la messe. Il a besoin d’un peu de calme, j’ai besoin de sortir, j’embarque mon fils sur mon dos et nous partons. La montée est si belle, je prends le temps…
Nous arrivons au milieu de la messe, je décide de rentrer dans la petite chapelle, il fait sombre, il y a des bancs de libre à l’arrière. Le petit est d’abord silencieux, intimidé par le lieu, les chants… puis il se met à gazouiller, puis, avant qu’il ne crie, nous sortons… Les hauts parleurs transmettent la voix tremblotante du père sur l’esplanade, nous jouons assis par terre avec le sable, c’est l’heure du signe de croix. Alors, comme dans mon rêve, je me signe en demandant sincèrement la bénédiction divine… Les fidèles sortent, on se salue, je retrouve mes parents, finalement, un peu à contre-cœur, je reste pour un café.
Le père est à moitié sourd mais il aime bien parler… Sa couturière aura bientôt 90 ans, elle ne sait pas dire non. Quand elle n’arrive plus à faire face aux sollicitations du voisinage, elle change d’adresse… Elle lui a confié dernièrement vouloir à nouveau déménager. Le père a donc demandé à Armand, à la sortie d’une messe, s’il pouvait aider sa couturière. Il lui a répondu qu’il la connaissait bien, il l’avait déménagé 7 fois!
J’ai reçu cette histoire comme un cadeau divin, une réponse à ma fatigue suite à des journées de travail de 10-11 heures, à ce lent basculement inconscient du côté sombre de la vie…
Cette semaine, j’ai seulement fait 3 heures supplémentaires, j’ai délégué les choses les plus urgentes, les autres attendront. J’ai posé une grande couverture sur la pelouse et partagé une bière avec mon mari sous quelques gouttes de pluie. Le petit a mangé des pétales de coquelicots, détruit les oignons-fleurs laissés en héritage par ma grand-mère, joué à l’eau dans une caisse à vendange avec cousin Momo…
Dire que j’avais oublié que la vie pouvait être si douce !
Oh oui il faut savoir dire non!!!!!!!
Quelle jolie histoire ! J’ai vu des images en lisant ls dernières lignes sur ta joie de partager une bière sous al pluie en compagnie de ton mari et ton petit qui mange des pétales 🙂 Je ne peux que te féliciter de savoir lâcher prise et profiter de ce qui est essentiel à tes yeux. Bises et bonne soirée !
cette sensation d’humanité, si précieuse, quand on te lit…
Merci Caroline….