L’atelier d’écriture
Vous l’avez certainement déjà remarqué, n’est-ce pas ? On croit s’être enfin accoutumé-e à nos existences quand, tout à coup, l’imprévu s’invite…
Je vais commencer par vous raconter l’imprévu du mois de novembre, et dans un prochain article celui du mois de janvier. Comme imprévus, ils percutent tout en douceur…
L’histoire débute en 2019, à l’écoute de l’émission de radio de la rts, Vacarme. Le titre : « L’attention, Le cerveau disponible« . C’est Sandra Korol, thérapeute, autrice et formatrice, qui parle : « Une bonne histoire va instiller du sens au cœur de notre inconscient et c’est pour cela qu’il y a des histoires qui nous accompagnent toute notre vie, elles nous permettent d’avancer, ces histoires-là, c’est un soutien, un dialogue entre fiction et réalité ». Je vous encourage à écouter l’émission. Dans son atelier d’écriture, elle décortique la structure du film Matrix, et c’est absolument passionnant.
Je vais être sincère, de 20 à 30 ans, je rêvais de devenir écrivaine. The One. Rien de moins. La Révélation. Mais avec les années, je me suis rendue à l’évidence. Publier un article par année sur mon blog et écrire dans mon journal intime, c’est à ça que se résume ma vie d’autrice et ça parait tellement peu par rapport au rêve de mes vingt ans, mais écrire a été une telle richesse pour moi. Une nécessité même. Un espace, une possibilité, une expression, un mouvement, un espoir, une continuation… J’ai tellement de gratitude pour les mots… Pour les histoires… Je me suis donc inscrite à l’atelier, deux jours au mois de novembre, sans prétention, avec curiosité, par envie de savoir comment sont construites les histoires, et peut-être percevoir comment elles interagissent avec notre inconscient.
Durant l’atelier, j’ai bien vu la distance entre mon monde et celui des autres participantes. Le mien, il est silence, ombragé, parfois un peu terne, il n’a pas beaucoup de panache, il n’y a pas beaucoup de paillettes. Il se lève chaque matin, il prend parfois des chemins de crêtes, et se nourrit des horizons bleus, parfois… Le plus souvent il contemple l’écran de mon ordinateur au bureau… Il a compris dernièrement que ce n’est pas la gloire qui le rendrait heureux, mais le largage des exigences…
Sandra Korol était théatrale et magistrale, elle nous a embarqué dans son monde, à travers le voyage du héros/de l’héroïne, l’appel de l’aventure, le passage par les ténèbres.. L’idée que le partage du secret ramené des cendres doit se faire pour honorer la vie, pour aider à son tour. Garder ce secret enferme et détruit à petit feu. Le transmettre donne du sens, pose un acte de courage. Et de rébellion aussi.
Je n’avais pas prévu que je ressortirai de ces deux jours avec l’envie d’écrire et la certitude que je le ferai. Et c’est avec joie que je vous annonce, ta-da-dam, que depuis, je travaille sur ce projet !